Vision d'enfer.

Musique d'ambiance

Citation :

"Cette nuit encore, je n'ai pas pu dormir, le manque de sommeil influe sur mon aura, et ma concentration. Je profite de cette fin de matinée, agréablement fraiche, pour commencer ce carnet, j'ai comme le pressentiment, que tout ces cauchemards, ayant agitées mes nuits depuis l'adolescence, vont bientôt trouver leurs signification, et cela ne me dit rien qui vaille.

Je ne sais comment les décrire ... je suis seule dans cette salle vide, noire, déséspérement noire. Ce qui s'y passe et ce que je ressent ... non ça vraiment je ne peux pas l'expliquer. Je pense qu'il faudra que j'aille voir Galen, elle a toujours veillée sur moi lorsque j'étais enfant, et elle saura sans doute m'aider.

.. Mais pour tout dire cela m'effraie, je ne suis pas sure de vouloir en savoir plus. Et le chemin vers ces terres si éloignées est épuisant, qui sais si j'en reviendrais .."

Délicatement, Arwana rabatit la reliure de cuir sur les pages de son journal, levant les yeux elle aperçut à l'horizon une silhouette masculine se dessiner. Glissant le petit carnet dans sa sacoche, elle se redressa un peu le dos contre un tronc d'arbre, et attendit que l'homme soit plus proche.
Plus il avançait, et plus sa douleure se faisait forte, qu'elle preuve plus indéniable des sentiments qui l'habitait ?
Des souvenirs de son amour déchu la foudroyait, nul doute que son affaiblissement progressif, et les cauchemards incessant était lié à cet homme, car même si elle avait toujorus vécu dans la souffrance depuis qu'elle s'était rapproché de lui tout s'était accentué, comme avec ... Caim.
Les poings serrés, les larmes aux yeux, l'idée de pouvoir faire du mal à nouveau à celui qui lui faisait battre le coeur, la déchira, soudain une main se posa sur son épaule. Elle sursauta.

- Arwana ? Tu ne te sens pas bien ?

Se ressaisissant, en un tour de mains, elle offrit son plus beau sourire au guerrier, lui pris la main, et l'attira vers elle. Une fois installé à ses côtés, elle posa sa tête sur son épaule. Et menti ... une sacré habitude.

- Tout va bien, ne t'en fais pas. Comment s'est passé ta "chasse" ?

Tout cela n'était pas habituel pour la magicienne; jamais auparavant elle n'avait posé sa tête sur l'épaule du guerrier de cette manière et cela l’inquiétait beaucoup. D'un geste naturel il mit son visage en face du sien et la regarda dans les yeux. Ces derniers était encore brillant et il compris rapidement qu'elle s'était attristée peu avant son arrivée. Toujours silencieusement, il laissa reposer légèrement sa tête sur la chevelure de la belle, tout en passant une main derrière son dos afin de la rapprocher encore plus près de lui.

Cela ne sert à rien de me cacher ta tristesse, je la ressens au fond de toi ! dit il en remontant délicatement sa main le long de la colonne d’Arwana jusqu’à son cou De plus, tu fait comme si de rien n’était et cela me gêne. Dis moi tout je t'en prie, laisser moi t'aider à oublier ces malheurs qui te mettent dans cet état !

Toujours la main sur le cou de la sorcière, il l’a fit approcher de son visage et l’embrassa savoureusement.

Nouvelle ambiance musicale

Arwana ferma les yeux, décidé à delecter ce moment d'intimité, son coeur battait à lui déchirer les entrailles, elle serra alors les poings fortement à tel point que le sang ne pouvait que difficilement irriguer ses doigts.
Mais lutter ne servait à rien, une douleure foudroyante la traversa partant de son nombril jusque dans sa gorge, telle une lame au plus profond de ses chaires. Repoussant avec violence le guerrier, elle hurla sans pouvoir se retenir.

- NON !! LACHES MOI.

La tête basse, enfin libérée de son martyr la magicienne, repris son souffle calmement. Enfin remise, elle osa un regard vers Rahor qui restait là indécis, la fixant de son regard, tellement plein de sentiments qu'elle ne pouvait partager que dans la souffrance.
Elle soupira, désespéré pour le coup, à cet instant sa décision était prise ... elle devait partir, si ce n'était pour affronter son destin au moins pour préserver celui de cet homme qui comptait tant.
D'une voix posé et lente, elle repris.

- Rahor ... je suis navrée. Ca ne peux plus continuer.

Sans hâte, elle se leva, et se détourna de son ami ne pouvant affronter ses yeux, elle fixa alors l'horizon, le soleil atteindrais bientôt son zenith mais celui-ci n'était pas menacant gardant sa chaleure derrière ses nuages, ou l'air ambiant.
Sa main glaciale se posa sur le tronc d'arbre auquel elle s'appuya mélant à ses branches quelques cristaux d'argents.

- Je dois t'avouer quelque chose ... ... .... je .. je ne peux pas aimer.

Elle voulu lui raconter son passé, mais savoir l'acte ignoble qu'elle avait commis était déjà si insupportable, que le dire à voix haute lui sembla plus qu'impossible.

Le guerrier ne bougea pas, les paroles d'Arwana l'avait boulversé, comment après tant de temps passé avec elle, elle pouvait lui dire cela d'un coup, le repousser si brusquement pour une impossibilité.
Le coup était très dur, seul un regard pensif fixait le corps tourné de la magicienne et cela l'inquiétait.
Tout était clair pour lui, évitant son regard cela ne signifiait qu'une unique chose, ce qu'elle disait était inévitable, rien ne pouvais empêcher son choix.

- Pourquoi avoir attendu pour me dire ça ? Ne doit on pas être sincère l'un l'autre pour s'aimer encore plus. Si tu pensais que mes sentiments pour toi n'auraient pas éxisté tu te trompe, au premier regard j'ai su que je t'aimerais.
Tu dis ne pas pouvoir aimer mais moi je le peux. Je veux être à tes cotés ou que tu ailles, ne me laisse pas seul après ce que j'ai vecu avec toi! Je ferrais tout pour que tu soit la plus heureuse.

Sans lui faire face à nouveau, Arwana ferma les yeux, ses paroles était tel un coup violent en plein coeur, elle le laissa déballer ce qu'il avait à dire, serra tant et si bien sa main sur l'écorce que celle-ci pénétra dans sa peau, mais elle ne s'en aperçut pas.
Il ne comprenait pas, cétait bien normal, elle aurait du oui lui en parler mais à quel moment ? La relation avec cet homme était arrivé d'un coup, et s'en avoir le temps de réaliser c'était déjà trop tard.

- Pardonnes moi ... J'ai voulu y croire, c'était stupide.

Ajouta-t-elle en un souffle. Puis elle rouvrit les yeux, et se tourna vers Rahor dont l'expression de son visage était une nouvelle torture, mais intérieur cette fois, elle lui pris délicatement la main, et s'agenouilla devant lui, car celui-ci était resté par terre, surement incapable de bouger.
Ces dernières paroles étaient pour le moins celles qu'elle redoutait le plus.

- Tu ne peux pas être à mes côtés car .... , elle dut se faire violence pour réussir à prononcer les derniers mots, .. je te tuerais.
L'histoire ne fais que se répéter Rahor, j'ai aimais quelqu'un avant toi. Je ne savais pas ce qu'il m'arrivait mais plus mes sentiments grandissaient et plus le chaos et la souffrance s'emparait de moi, j'ai essayé de mettre fin à ce supplice en me détruisant, mais je n'y arrive pas.
Alors c'est lui que j'ai anéanti.
Cette fois je sais à quoi m'en tenir et je refuse de te faire la même chose, je dois m'en aller. Loin d'ici.

Elle relacha son emprise sur la main du guerrier, pour les poser sur ses joues celles-ci lui firent l'effet d'une brulure, mais elle ne les ôta pas.

- Je partirais bientôt, au début de l'automne. Un voyage que j'aurai du faire depuis longtemps maintenant, mais qui me terrorisait, m'attend. Les circonstances font qu'il ne me reste plus que ça à faire, qui sait j'en reviendrais peut-être mais cela m'étonnerais.

Appuyant ses doigts avec plus de conviction sur le visage de Rahor, elle approcha le sien, et lui rendit le baiser passionné, qu'il lui avait offert plus tôt.
Tout les pigments de sa peau semblèrent se désintegrer, mais la magicienne tint bon pour les ignorer.
Une fois hors de cette etreinte, elle se releva et ramassa sa besace.
La magicienne tenta de paraitre détaché, mais son regard la trahissait. Néanmoins, elle ne devait pas faiblir, il ne fallait pas qu'elle lui déclare son amour clairement, même si celui-ci semblait évident. Elle aurait voulu lui dire que ces moments passé avec lui fur merveilleux mais il devait l'oublier, la détester .. oui ca serait bien plus simple comme cela.
Et même si elle en deviendrait des plus malheureuse, ce n'était rien, car cela était son quotidien.

Complètement désorienté lorsqu'elle lui parla d'y avoir cru, il ne su quoi dire. S'il cherchait à nouveau une explication, celle ci en souffrirait encore plus et lui de même.

Tout à coups, fixant le guerrier dans les yeux elle s'agenouilla devant lui, lui prenant les mains et sur un ton triste et sincère et lui annonça ce dont il avait redouté depuis le premier jour, ou des sentiments pour cette magicienne avaient existé dans sa vie, ou son coeur avait chaviré pour une si belle femme comme elle. "Tu ne peux pas être à mes côtés", ces mots l'engloutirent dans le néant, son seul désir était celui ci et pour rien au monde il ne voulait les accepter.

Au moment ou ces douces mains se posèrent sur ces joues, une chaleur l'envahit, ce simple contact lui rappelait tous les merveilleux moment passés avec elle. Soudain, les mains de la magiciennes agrippèrent sa peau avant que ces lèvres passionnées ne viennent délicatement contre celles du guerrier qui savoura cet instant.

Peu m'importe qui tu as aimé avant moi, je ne veux pas savoir ni ce qu'il a fait pour se séparer de toi, ni la souffrance que tu as pu endurer. Cela dit, jamais je ne me séparerais de toi, si c'est la mort qui doit m'emporter je veux que celle ci soit par ta main. Si suis conscient que cela t'anéantira tout autant mais j'ai confiance en ton amour pour moi, je t'aime plus que tout Arwana, je sais que tu sera assez forte pour t'en rendre compte à ce moment la.

Rahor, le regard encore plus sombre que auparavant fixa les yeux d'Arwana et ne lâcha pas. Il savait qu'au fond d'elle qu'elle voulait qu'il la suive mais il savait également que cette dernière refuserait. Il connaissait lui aussi le malheur d'être séparé d'un être cher mais pas encore de tout son amour, la simple pensée de ceci le rendait fou, il voulait se jeter sur elle, la prendre dans ces bras, embrasser ce corps à l'infini avant de partir à ces cotés ... mais il resta sur place, assit et pensif comme au premières lueur du soleil

Encore une ...

Toujours debout droite comme un piquet, la magicienne se fit violence pour ne pas montrer sa peine, elle écouta sans ciller ce que Rahor voulait lui dire, et se détourna.

- Peu t'importes n'est-ce pas ? ... Se voiler la face n'amènes à rien. Et en ce qui me concernes ça m'importes énormément.

Sur ces mots, elle s'en alla, le regard triste et les traits du visage cruellement mélancoliques. Elle traina les pieds rentrant à sa tour.

Des jours passèrent, monotones, douloureux .. petit à petit Arwana regroupait ses affaires, elle passait des heures plongé dans de vieux ouvrages traitant de magies, de voyages, de pensées ...
Plus l'été tirait à sa fin, et plus la magicienne se faisait solitaire et mystérieuse.

C'est lors d'une nuit très froide, qu'il vint la rejoindre dans son lit, veillant à ne pas troubler son sommeil, surement avait-il sentis que celle-ci serais la dernière. Le vieux loup, dormait profondément sur le tapis en peau d'ours blanc, dehors seuls quelques hululements de chouettes se faisait entendre.
La jeune femme ouvrit lentement les yeux, qui comme souvent depuis quelques temps ne voulurent pas s'habituer à la pénombre .. ou simplement ne voulait-il rien voir ?
Elle posa alors une main délicate sur la joue de Rahor enfin assoupit à ses côtés, profitant de ce moment agréable, Arwana laissa errer son esprit loin de ses soucis.
Néanmoins, elle se saisit finalement du petit carnet trônant sur la table de chevet, n'arrivant à distinguer que de vagues lignes troubles, la magicienne fit appel à un petit sort enfantin, du bout des doigts elle caressa l'air dans lequel se dessina de doux lisérés argentés, se transformant peu à peu en lettres qui vinrent s'évanouir sur les pages blanches.

Citation :

"Il semblerait que nous y soyons, le moment m'apparait opportun pour mon départ.
Dehors l'air est glaciale, Absynthe ne trouve pas le calme, mes affaires sont enfin bouclées ... Rahor parait si apaisé, je le regarde dormir et mon coeur se sert.
Il n'accepte pas la situation et pourtant il fait face, je sais qu'il voudrait m'accompagner mais cela n'est pas possible, je ne veux en rien céder ... suis-je égoïste ?
Plus les jours passent et plus mes certitudes s'effondrent, indéniablement : Il est temps.

J'ai eu l'occasion de faire le point sur ma vie, d'offrir un peu de moi au passé, et de préparer le reste à l'avenir, j'aurais tant voulu faire mes adieux à Xelrox, mais il semble égaré depuis quelques temps, les rares fois où on l'aperçois ne dure guère, si je m'attardais d'avantage ce serait afin d'en savoir plus sur ce qui parait le troubler.
Mais je ne puis rester encore, ma présence céant devient un danger autant pour moi que pour mon entourage.
Il me suffit de lever les yeux, pour apercevoir par la fenêtre, les terres accidentés de l'Iar Arda, je repense à mon arrivée, cela fais si longtemps.

A l'époque j'étais convaincue, que la mort m'accueillerais dans ces bras d'un instant à l'autre, je l'attendais, pensant qu'elle serait la seule à me soulager de la malédiction qui pesait sur moi, tout en moi la désirait et pourtant ... comme tous, elle ne voulut pas de moi.
Je venais de tout perdre, et errais comme une âme en peine, attendant mon heure, sans savoir quoi faire, ni même ce que je voulais.
Mes pas me menèrent, en cet endroit désolé, d'où n'émanait que souffrance et mort, c'est sûrement cela d'ailleurs qui me retins, mon instinct de survis avait disparu, laissant place à son opposé, et lorsque mon regard croisa celui de ce guerrier aux longs cheveux blancs, je su que mon errance prendrait fin, de quelques manières que ce soit.

Il ne m'as rien demandé, ses yeux sans émotion me transperçant l'âme, à cet instant j'ai cru renaitre ... je savais enfin quoi faire, je voulais rester à ses côtés, me dévouer à lui corps et âme.
Ce n'était pas de l'amour que je ressentais, mais un respect profond, étouffant et effrayant, mais je ne voulais en aucun cas m'en détacher. Il accepta ma présence sur ses terres, sans émettre de conditions, peu à peu je me pris d'une affection sincère pour cet homme du nom de Xelrox.
Il créa l'Iar Arda, ma nouvelle vie.

Aujourd'hui je quitte tout, et en dehors du mal qui me ronge, j'ai la sensation que tout en moi part en lambeau, il me faut y aller, où je n'en aurais bientôt plus la force.
Et je n'ose imaginer ce qui pourrait en découler ... "