Tenues de mariages + Liberté et désir brûlant

Le jour de son mariage approchait à grand pas : Xanax n’était pas nerveux : en effet il avait déjà épousé l’âme de celle qui lui était promise et lorsque LadyJess sa bien-aimée avait été tuée, il en avait été profondément affecté.
Heureusement un sortilège de nécromancie avait pu réincarner son âme dans le corps d’une autre dont elle avait gardé le nom : Aosepte. Peu importe, pour le mage noir elle était toujours sa petite sirène vorace.
Quoi qu’il en soit, ils allaient bientôt officialiser de manière formelle une union que même l’enfer n’avait pu rompre complètement.

Aosepte était belle, d’abord naturellement, et encore plus maintenant, grâce à une bénédiction arrachée à la mère des succubes dont lui avait fait cadeau Xanax lors de sa résurrection. Pour son mariage le Nécromancien voulait qu’elle soit plus belle que jamais et que sa majesté éclipse l’éclat des astres eux même. Ne croyant pas aux superstitions disant que le marié ne devait pas voir la robe de leur futur épouse, aussi avait il commencé à s’occuper de préparer ses atours et les siens.

Il avait déjà, au détour d’un chemin, trouvé la robe qu’elle porterait. Pour cela, il avait parcouru des centaines de kilomètres de nuit à bort d’un car tiré par des chevaux galopant à toute allure. S’il avait laissé Tiammat sa dracoliche au camp des Iardiens c’était pour trouver au détour d’un chemin une dame blanche, un spectre qui attendait près des endroits ou ils avaient trouvé la mort dans un accident de chariot ou de cheval, pour faire revivre leur tragique destin au vivant ou au contraire pour les en prémunir. La silhouette fantomatique de l’esprit étais maintenant enfermé dans un pentacle au milieu de son laboratoire, ou elle perdaient doucement de sa substance en agonisant. Bientôt la revenante serait exilée dans les limbes et seul resterait sur le plan matériel sa magnifique robe d’une blancheur tellement éclatante qu’elle semblait luire d’une sorte d’aura de lumière.
Le mage noir se livrait aussi à l’horticulture, et pour que sa bien-aimée ait un bouquet d’un rouge des plus éclatant, il allait chaque matin capturer un enfant dont le sang servait à abreuver le rosier pour lui insuffler la fraîcheur et la jeunesse de celui ou celle dans qui il avait coulé.

Xanax s’occupait également du costume qu’il allait porter, Il avait invoqué Lolth la déesse araignée qui lui avait prêté quelques milliers de ses suivantes. Ces dernières tissaient leurs fils blanc soyeux et les assemblaient avec un savoir-faire tel qu’il aurait fait pâlir de jalousie le couturier du roi des rois. Le nœud de papillon était sans doute la pièce la plus singulière qu’il était en train de créer, taillé dans la peau d’un bébé firefox, sa couleur oscillait dans cesse entre l’orange et le rouge telle une flamme qui danse, et dégageait une légère chaleur témoignant de la présence du halo de feu qui aurait enveloppé l’animal s’il avait eu l’occasion de grandir.

Le nécromancien était fier de son travail, pourtant le mal qu’il s’était donné à trouver les matériaux et à effectuer les rituels pour les façonner n’était rien comparé au bonheur qu’allait lui offrir celle qu’il avait toujours ailé, quel que soit le corps qu’elle occupait...

Hihihi !
Alors comme ça le grand méchant Xanax va se marier ? Il va s’occuper de sa petite femme plutôt que de ses zombis et de ses instruments de torture ? Le nécromancien se fait vieux ? L’heure de la retraite approche...Hihihi !

Silence esclave !

Le mage noir envoya un trait d’énergie négative à la petite créature qui était recroquevillée dans une des cages pendues au plafond de son laboratoire.

Cependant la chose avait à moitié raison : Xanax avait tellement à faire ici, tellement de grimoires à étudier, tellement de créatures à disséquer, tellement de pactes à conclure avec toutes sortes d’entités démoniaques. Il aimait énormément Aosepte, mais il savait que sa quête du pouvoir serait entravée par sa présence à ses coté et il avait depuis toujours l’ambition de construire un empire ou elle et sa sœur régneraient à ses cotés sur les terres d’Orépa totalement soumise.

Le mage noir connaissait bien l’élue de son cœur, il savait qu’elle aussi était une conquérante et qu’a sa manière elle avait besoin de liberté, de parcourir le monde pour à la recherche de nouvelles saveurs trouvées dans la chair et le sang de ses ennemis.

Le mariage tel que le concevaient les honnêtes gens n’étaient pas une chose pour eux, heureusement, tout ce qui est vertueux peut être corrompu : la luxure, voila une chose qui était à leur portée.

Le mariage aurait lieu, mais il serait surtout un moyen de garantir la loyauté des deux époux l'un envers l’autre. Le nécromancien voulait que son épouse lui appartienne totalement et la réciproque était également vraie, mais pour ce qui est de se soutenir pour le meilleur et pour le pire, la règle allait subir quelques accommodements. Se retrouver seulement le soir venu pour se laisser aller à leur pulsions sexuelles et s'abandonner à leurs fantasmes les plus extrêmes, en oubliant toutes les douleurs et les difficultés de la journée, toujours renouveler leur désir et multiplier leurs expériences, se laisser aller ensemble à tous les vices en entretenant ainsi le feu de la passion, voila ce dont ils avaient tous les deux besoins.

Tu à l’air songeur mon chéri ? Quelque chose te tracasse ? Demanda Aosepte qui venait de pénétrer dans le laboratoire.

Xanax donna à sa bien-aimée un langoureux baiser et lui répondit.

Plus maintenant ma petite sirène vorace, tu vois ces cages, dit il en pointant le doigt au plafond, notre mariage ne doit pas être ainsi, le feu de notre passion ne doit jamais se laisser étouffer comme ces créatures.
Je sais que tu rêve de longer les côtes à bord du Raimbone Warrior au coté de Texas, et tu sais que mes recherches et mes expériences me prennent énormément de temps.

Qu’est ce que ça veut dire ? tu ne veut plus te marier ?

Si évidement, mais pourquoi essayer de vivre ensemble alors que nous avons tant à faire chacun de notre coté : vas t’amuser à la piraterie durant la journée, mais le soir, retrouvons nous et laissons cours à notre désir, ainsi notre amour ne s’usera jamais à cause des difficultés de la journée et nos rencontres nocturnes n’en seront que plus brûlantes et excitantes.

La guerrière se blottit contre le mage noir et lui susurra à l’oreille

Et si tu m’emmenais tout de suite au fond de ton labo goûter ce désir dont tu me parle ?