Le retour...

La hache à la main, Shiver se baladait sur les terres arides jonchant l’Iar Arda à la recherche d’inconscient qui oserait se balader ici quand un grand bruit suivit d’un hurlement arriva à ses oreilles.

-Ne serait-ce pas ?!!

Le barbare se dirigea alors vers la voix pour confirmer ses doutes. Devant une porte se trouvait une femme aux cheveux rouge avec deux grandes tresses de chaque coté, ses soupçons ne faisaient que se confirmer et pour Shiver, ce fut un grand plaisir de revoir Dihanne.

- Mais, je ne rêve pas, c’est bien toi, je suis très agréablement surprit de te revoir.

Le guerrier attrapa Dihanne par la main.

- Suit moi, tu doit mourir de faim, il doit bien rester quelques sangliers fraichement égorgé par moi même quelques part, et on croisera certainement les autres sur le chemin, il ne devraient pas tarder. Mais toi ne reste pas là seule, cette forteresse ne nous appartiens plus, et ses occupants ne sont pas commodes ... nous n'aurons qu'a regler ça plus tard.

Ajouta-t-il avec un clin d'oeil.

Et voilà, le soleil c'était levé, et Arwana n'était toujours pas rentré, pour la septième fois, elle trempa son capuchon dans un point d'eau avant de le remettre sur ses épaules, dégoulinant.
Absynthe semblait lui à son aise, il vagabondait à dorite à gauche se souciant à peine de sa maitresse.

Enfin, à la lisière de la forêt, la magicienne, reconnu l'odeur âcre qui caractérisait les marécages jonchant le repaire des iardiens.
Rabaissant encore un peu sa capuche sur son visage, elle fila tête baisser, presser de retrouver sa vieille tour en ruine qui la conserver du soleil brulant et lui permettait un calme presque parfait.

Malgré tout, trop de mauvaises pensées l'assaillaient, et la rage et la tristesse mélées, elle se mit à maudir le monde, les poings serrés, une seule envie demeurer ... oublier et dormir ... éternellement.
Quand soudain, le choc, perdu dans ses pensés, Arwana trébucha sur une grosse hache et s'étala dans la boue.

- Arg ..

Se hissant à quatres pattes avec le peu de forces qui lui rester, elle tenta de distinguer le propriétaire de l'arme, en s'aggripant littéralement à ses jambes afin de se relever tant bien que mal, elle reconnu facilement Shiver, à qui elle adressa un regard dédaigneux, de vieille femme aigri et vexée.
Mais il n'était pas seule, sans se retourner, Arwana demanda.

- Qui est-donc la fille avec toi ... oh mais ..

De sa main droite, elle vint caresser la joue de celle qui accompagnait le guerrier.

- DIHANNE !!! Mais que t'es-t-il donc arrivé, je déséspérait de te revoir un jour, ajouta-t-elle un faible sourire aux lèvres.

Okinawa finissait de tanner la peau d’une de ses victimes, avec patience et savoir-faire elle s’occupait à transformer l’épiderme de cette pauvre jeune femme perdue en une besace des plus pratiques. Si elle ne se trompait pas, Shiver lui avait demandé de le rejoindre pour aller « chasser » avec lui. Ah Shiver, cet homme qui la mettait en émoi à chaque regard posé sur lui. Ce guerrier qui lui faisait découvrir de nouvelles sensations et pour qui, il faut l’avouer, elle avait accepté de vivre afin de rester dans le clan.

La jeune guerrière, avec toujours cet aspect frêle, n’en n’était pas moins comme tous les « habitants’ de ces terres arides et protégées un guerrière confirmée. Elle acheva son travail pour aller donner de l’épée… Elle marchait d’un pas serein, reconnaissable entre mille avec sa drôle d’armure. Enfin, en chemin elle vit la silhouette de celui au côté de qui elle allait aller combattre. Okinawa stoppa brusquement sa marche pour mieux observer.

Dans le prolongement de sa jambe une forme, des cheveux gris, de la boue, un visage colérique… Arwana bien sûr. Mais dans le prolongement du bras musclé et fort de Shiver. Au bout de ses doigts une excroissance poilue sur le dessus, ah non c’était juste des cheveux rouge. Elle plissa les yeux pour mieux voir, cette silhouette lui était totalement inconnue, il était vrai qu’Okinawa n’était pas là depuis fort longtemps mais une femme qui tenait le guerrier par la main… Ils semblaient se connaitre tous les trois.

Pour la première fois de sa vie, elle ressentait ce type de colère, cette envie de tuer non pas pour s’amuser mais pour quelque chose de plus profond qu’elle n’arrivait pas à déterminer. Shiver ne devait être un compagnon d’arme après tout…

*Mais pourquoi Xanax n’est jamais là quand on a besoin de lui ?*

Elle avança pour enfin arriver à leurs côtés. Elle tendit le bras à Arwana, geste machinal qu’elle refuserait sans doute de saisir. Toute tueuse qu’elle était aujourd’hui, des restes de son ancienne vie resurgissait parfois sans raison.

Elle regarda la jeune femme inconnue, puis Shiver qui lui souriait…

- Bonjour tout le monde !

Ignorant à souhait Dihanne dans un premier temps

- C’est qui elle ? Elle a besoin d’aide pour marcher ? Achevons-là !

Un sourire s’afficha sur les lèvres de la guerrière. Visiblement la partie de chasse serait remise à plus tard à cause de l’intruse. Elle sauta au cou de Shiver de façon impulsive et déposa un baiser sur sa joue, les joues rosies.

- Chasse gardée ! lança-t-elle à Dihanne. (Elle marquait aussi son « territoire » sans s’en rendre compte. Elle aurait put lever la patte mais c’était moins agréable.)

- …Enfin je veux dire, tu me diras quand on pourra aller à la chasse ensemble Shiver.

Elle se demandait si elle allait rester ou si elle repartait pour terminer sa confection…

Mais si voyons, heureux de voir que je te manque à ce point.

Sortit d’une zone d’ombre un homme à la peau bleuté et vêtu d’une robe sombre étais apparut de nulle part. Il s’avançait vers le petit groupe à pas lents et en jetant un regard amusé à la guerrière en armure. Il avait entendu ses pensées et n’avait pu résister à la tentation de venir lui répondre et par la même occasion de s’enquérir de la situation.

Puis il jeta un regard à la fille aux cheveux rouge.

Dihanne ! Je me disais bien que ta tignasse referait un jour surface, je n’ose imaginer le sort que tu as reservé à ceux qui ont osé s’y intéresser.

un sourire en coin apparut sur son visage

Tu ne dois pas connaître notre dernière recrue

Désignant la jeune femme aux cheveux noirs d’un mouvement de Tête.

Elle s’appelle Okinawa, Si tu as besoin d’un carquois pour tes flèches elle pourra t’en faire un très joli en peau humaine.

Puis le mage se tourna vers la guerrière.

Ne crains rien pour ton Shiver, Avant qu’elle vienne à apprécier un homme cette chère Dihanne à besoin de lui tirer une flèche dans la gorge ou dans le poumon et de le laisser agoniser.

Par contre j’ai le regret de t’informer que je ne torturerais pas Dihanne comme tu semblais l’espérer. Pas sans une bonne raison en tout cas.

Le nécromancien éclata d’un rire sarcastique et dément